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[Histoire] L'origine des jeux de rami (2/2)

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Message  Icky Mer 28 Mai - 12:43

Le Gin de Baker
Presque toutes les références au Gin Rami sur Internet mentionnent le fait qu’il ait été inventé en 1909 par Elwood T. Baker, un professeur de Whist de Brooklyn. L’information la plus proche que j’ai trouvée se rapportant à cet homme, est un commentaire d’ Albert H. Morehead et Geoffrey Mott-Smith dans leur introduction sur le jeu de l’ouvrage Culberston’s Card Game Complete, qu’ils ont rédigés sous le nom de cet auteur pour des raisons marketing en 1952. Ils affirment que le nom du jeu a été « suggéré par le fils de M. Baker, et joue sur leur affinité du rhum et du gin ». Morehead et Mott-Smith sont des écrivains respectables, mais ils ne donnent aucune source de leur information qui paraît être tiré d’un article ou interview d’un journal campagnard. (« Mais M. Baker, comment avez-vous choisit ce nom ? »)

Dale Armstrong, dans Win at Gin and Poker, retient cette anecdote et ajoute « la scène de cette brillante idée s’est déroulé dans le prestigieux club de Whist Knickerbocker à New York, où le Whist a peu de temps après donné naissance au Contract Bridge ». Plus intéressant encore, il pense que Baker a contribué à l’évolution du Rami en interdisant les joueurs de montrer leurs combinaisons avant qu’il ne soit capable d’annoncer la fin de manche avec le total de la valeur de ses cartes mortes ne dépassant pas 10.

Cette supposition est plus que plausible sachant que le Gin diffère des autres jeux « tire et défausse-toi » par cet aspect. Quelqu’un a également inventé –il se pourrait que ce soit Baker- une version de jeu étant le croisement entre le Conquian et ce qui a été appelé le Rum (maintenant appelé Knock Rami). La première description de ce jeu date de 1905. Un article du New York Sun daté du 10 septembre 1910 note : « Le leader de cette saison semble être un nouveau jeu appelé Rum. Certains l’appellent rhum, rhummy ou même rhumston ». Si Baker l’a réellement surnommé Gin Rami est un autre problème. Tous les ouvrages du temps du type de Hoyle, tel que l’ouvrage Official Rules of Card Games de R. F. Foster publié par le United States Playing Card Co en 1913, appellent ce jeu Gin Poker ou même Poker Gin. Pourquoi ces noms font référence au Poker reste flou, sauf peut-être parce qu’il y avait un jeu nommé Whisky Poker, dont le but du jeu était de former des combinaisons de Poker par une méthode de jeu tirée du jeu Commerce. (La théorie de John Scarne selon laquelle le Rami viendrait du Poker par le Whisky Poker n’est pas acceptée par tout le monde, et ce que Wykes affirme dans son ouvrage Gambling est trompeur.)

Ca ne fait aucun doute qu’il y ait eu un jeu sur « l’affinité » du Gin et du Whisky. Cette affirmation est du moins l’explication la plus plausible pour le nom de ce jeu, bien que le mot Gin ait de nombreuses significations différents en anglais. Selon le dictionnaire Oxford English Dictionnary, ce mot peut signifier :

• N’importe quelle sorte d’engin mécanique (‘gin’ étant le raccourci de ‘engine’)
• Un bond, particulièrement utilisé pour les jeux en plein air (excluant donc les jeux de cartes)
• Une grue a trois jambes
• Une machine séparant le coton de ses graines
• La femelle du furet
• Une femme australienne proeuropéenne
• La femelle du kangourou
• Et, dans l’expression « a gin of all trades » - une femme à tout faire, l’équivalent féminin de « Jack of all trades » - un homme à tout faire.

Le Gin à Hollywood
Une des raisons de l’obscur passé du Gin Rami est le fait qu’il ait été désigné en tant que tel dans les années 1930. Dans l’édition de 1926 de l’ouvrage Official Rules for Card Games, ce jeu était toujours appelé Gin Poker ou Poker Gin. La circonstance qui aida à la popularité de ce jeu fut la Grande dépression, parce que la population avait moins d’argent pour sortir et s’amuser et a dû redécouvrir l’art de se divertir chez soi. Le Gin était plus simple à apprendre que le Contract Bridge et plus sympathique en famille que le Poker.

Mais ce qui a peut-être le plus aidé à la renommée de ce jeu fut le fait qu’il était très populaire auprès des acteurs et des stars de Broadway et Hollywood. Durant cette période, il y a eu rarement un film ne faisant pas référence au jeu ou ne montrant des scènes de jeu. Même Flora Robson en Elisabeth I et Errol Flynn jouant le Comte d’Essex sont filmés en train d’y jouer dans The Sea Hawk (1940), sans malheureusement mentionner son nom. Dale Armstrong rapporte : « Dans une dernière tentative de sauvetage, le comité interne du club Burkbank Lakeside Country a été obligés de persuader le comédien Oliver Hardy (de Laurel et Hardy) de rester en-dehors de la salle de jeu, où les requins du Gin le plumait depuis des mois, au rythme de montants totaux à quatre chiffres par semaine. »

Deux caractéristiques du jeu l’ont rendu attrayant à ceux qui attendaient leur tour dans les coulisses ou attendaient que leur dealer leurs fournisse leurs sachets d’herbe. La première caractéristique est le fait que le jeu se joue rapidement mais peut aussi être interrompu en pleine manche sans que les joueurs ne perdent le fil du jeu en le reprenant. La deuxième est l’introduction d’un dispositif ingénieux pour calculer les points, cette variante ainsi nommée Hollywood Gin, permettait de jouer plusieurs manches simultanément.

Affirmer que le Gin a fait fureur durant cette période n’est pas exagérer. Damon Runyon qui a écrit de nombreuses nouvelles se déroulant à Broadway en témoigne lui aussi. Voici quelques extraits de The Lacework Kid, publié par le Collier’s Magazine le 12 février 1944 :

« Je ne vais pas essayer de décrire le Gin Rami en détail parce que vous pouvez appeler n’importe quel fou de l’asile psychiatrique, il vous expliquera tout en détail en un rien de temps, parce que tous les désaxés sont forcément des joueurs de Gin, et en fait, il y a de grandes chances pour que le Gin Rami les rende fou. »

« Les cartes au Gin Rami peuvent vous donner des sueurs froides comme à n’importe quel jeu de dés. Pas besoin d’aller à Harvard pour apprendre à y jouer et même un crétin fini pourrait battre Einstein. Si vous tenez les ficelles du jeu, vous êtes considéré comme un génie, et si vous ne les tenez pas, vous êtes considéré comme un bon à rien. Si vous ne tenez pas les bonnes cartes, vous souffrez, et leur attente peut vous donner des ulcères à l’estomac. »

« Presque tout le monde aux Etats-Unis joue au Gin Rami ; les enfants y jouent dans la rue, les vielles bonnes femmes y jouent. Je comprendrais pourquoi il y a un singe au zoo du Bronx qui y joue, parce que tout animal capable de tenir 10 cartes dans sa main serait capable d’y jouer. »
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